Un Collectif au service des raptors

Un collectif au service des Raptors

Tout en s’appuyant sur un pivot All-Star, la franchise canadienne développe un jeu d’équipe pour déstabiliser ses adversaires. La menace vient de partout dans l’effectif de Sam Mitchell.




Depuis plusieurs années, la NBA se mue progressivement en une compétition glorifiant les individualités au détriment du collectif. Les stars du basket ne sont plus des équipes, mais des joueurs, généralement bardés de récompenses individuelles, mais vierges de palmarès collectif. Cette situation aurait pu être celle de Chris Bosh, le pivot des Toronto Raptors. Sélectionné avec le quatrième choix de la draft 2003, l’ancien pensionnaire de Georgia Tech est porteur de nombreux espoirs lorsqu’il débarque dans une franchise canadienne moribonde. Celle-ci reste sur une saison qui l’a vu perdre 58 rencontres. Mais comme souvent en sport, la seule arrivée d’une superstar ne suffit pas à redresser une équipe à la dérive, les trois premières saisons de Bosh se soldant par un bilan de 93 victoires pour 153 défaites.

Le jeu des Raptors n’évolue pas. Il est concentré sur son pivot vedette, cible privilégiée des prises à deux adverses lors de chaque sortie. Jusqu’au début de cette saison. Chris Bosh accueille durant l’été un renfort de choix, un joueur peut-être aussi talentueux que lui qui va pouvoir le soulager offensivement mais surtout mener et distribuer le jeu : T.J. Ford. Récupéré de Milwaukee, l’ancien meneur de Texas métamorphose le jeu canadien, permettant à Sam Mitchell d’insister davantage sur le collectif. Une leçon magnifiquement retenue par son effectif, comme l’a illustré la réception de New York mercredi. Tandis que le pivot des Knicks, Eddy Curry se plaignait de ne pas voir suffisamment souvent le ballon, Chris Bosh ne brochait pas le moins du monde, malgré seulement quatre tirs en première mi-temps.

Tout le monde aura son heure de gloire

Comme souvent côté canadien, tout le monde a eu une opportunité de montrer son talent durant cette rencontre. Cinq joueurs ont ainsi terminé avec 15 points ou plus au compteur. Bargnani et Garbajosa ont même frappé très fort en assommant les Knicks grâce à une insolente réussite à trois points (huit sur treize). Le chef d’orchestre n’était pas en reste, terminant la partie avec pas moins de 18 passes décisives à son actif. Une performance presque commune pour le meneur des Raptors qui s’intègre de mieux en mieux dans sa nouvelle équipe. Il venait ainsi d’accumuler 13 passes décisives (et 25 points à 73% de réussite) contre Seattle dimanche avant de faire plier son ancienne équipe lundi avec 19 points et 9 passes décisives.

La clé à Toronto n’est pas tant de faire transiter ses possessions par son meilleur atout offensif, mais de profiter de sa présence pour libérer ses partenaires. Une bonne position de shoot n’est jamais aussi bonne qu’une excellente. "Beaucoup de monde me dit que pour être un bon ou un grand joueur, il faut rendre ses coéquipiers meilleurs" explique Chris Bosh. Ainsi, peu importe que ce soit Jorge Garbajosa, Anthony Parker ou Andrea Bargnani qui s’illustre tant que la victoire vient couronner la performance. Et le pivot des Raptors d’ajouter "si j’utilise mon talent pour les mettre dans une situation favorable, où ils peuvent exprimer leur potentiel, cela leur confère davantage de confiance". Et à en juger par les dernières performances des Raptors, et le premier titre de champion de division de l’histoire de la franchise qui se dessine, le collectif prôné par Sam Mitchell possède encore de beaux jours devant lui.

Source : La page des sports

En fait, ils ont un bon collectif parce que ce ne sont pas des purs joueurs NBA, ils sortent pour la plupart du jeu européen, donc c'est pour ça